Les habitats légers et alternatifs sont enfin reconnus par la loi en Belgique
Considéré comme une alternative à la crise de logement ou pour un mode de vie écologique, l’habitat « léger » ou « alternatif » se développe rapidement en Belgique, que ce soit par obligation ou par choix. La diversification de ce type d’habitation a rendu inévitable la modification de la loi qui jusque-là , ne proposait aucune disposition à ce sujet. Depuis le 30 avril dernier, un décret proposé par la ministre du logement Valérie De Bue et voté au Parlement wallon reconnait enfin juridiquement les habitations légères. Détails !
Le logement alternatif, victime d’un vide juridique
Pendant longtemps, ceux qui ont choisi de vivre dans des logements légers étaient mal vus de la société. On leur reprochait d’être en transgression de la loi. Ce genre de mode de vie soulevait différents problèmes comme l’assainissement ou la sécurité ainsi que bon nombre de difficultés administratives. Le site Toits alternatifs, spécialisé dans le logement léger et alternatif, rapporte par exemple que plusieurs personnes avaient déjà été condamnées pour « non-respect du code de l’urbanisme ». La plupart de ces gens se retrouvaient alors à batailler devant la justice du fait de leur choix de mode de vie.
L’habitation légère et alternative à présent reconnue par la loi
Ce nouveau décret est ainsi accueilli favorablement, car il définit et reconnait enfin juridiquement les habitations alternatives et légères. Sur Bastamag, on retrouve désormais une définition de l’habitat léger, tel qu’elle est énoncée dans la loi. Il s’agit de l’« habitation légère qui satisfait au moins à deux des caractéristiques suivantes : démontable (aisément), déplaçable (par soi-même ou par traction), d’un volume réduit, d’un faible poids, ayant une emprise au sol limitée, sans étage, sans fondations ou auto-construit. »
Des rencontres internationales de l’habitat alternatif
Rien qu’en Wallonie, ils sont plus de 20 000 à opter pour des formes d’habitat léger et alternatif que sont la caravane, la tiny house, la yourte ou encore la cabane. Les personnes qui habitent les zones de loisirs et les gens de voyage sont également concernées. Les 10 et 11 mai derniers, des habitants venus des quatre coins de l’Europe se sont retrouvés en Belgique, dans le quartier symbolique de la Baraque, à Louvain-la-Neuve pour s’informer, se rencontrer, échanger et aborder différents thèmes relatifs à l’habitation. Au programme : conférences, ateliers, mais aussi animations et activités diverses pour la famille.